A 8 heures 05 (il fallait bien attendre que Daniel ait terminé de donner ses instructions à Robi, notre fidèle chien de garde), un bon groupe de 18 cyclos a quitté le parking de la gare (on veille à ne plus perturber l’orgasme matinal d’un pandore communal).
Difficile d’être plus nombreux pour l’instant pour diverses raisons. Eric et Patrick doivent se débarrasser de leurs problèmes de santé, tous nos voeux les accompagnent.
Michel fait des vocalises au bord d’une piscine turque ; Pascal est parti en stage dans le sud de la France ; Christian tente de se remettre de sa soirée ; Pierre poursuit son Erasmus en Espagne et prépare l’Université du troisième âge ; Guy a compris qu’il était moins fatigant de s’installer dans un baquet pour pousser sur le champignon que d’appuyer sur les pédales d’un vélo, sans compter qu’il éprouve une jouissance indicible lorsque des médias locaux flattent son ego et Jeff poursuit sa rééducation spartiate.
Georges a fini par jeter l’éponge estimant qu’il doit se lever trop tôt pour les randos qui commencent à 8 heures (il habite à Theux).
Je ne peux qu’abonder dans son sens, plusieurs de ces balades pouvant commencer un quart d’heure voire trente minutes plus tard.
Ce dimanche, sans incident, nous aurions rallié le Temple avant 11 heures 30 !
Pour d’autres enfin, un absentéisme chronique confine au décrochage alors qu’ils n’ont même pas terminé leur apprentissage ; c’est d’autant plus paradoxal pour le manager…alors que son frère, suivant les conseils d’un éminent professeur, a repris les études (je me suis laissé dire que Dago avait remplacé le poster de Remco par celui de Séréna !)
C’est maintenant au tour d’André et de Michel V. de prendre des vacances. Pour ce dernier, j’ai constaté dans la côte de Bilstain qu’il était plus que temps (pas facile de cumuler les emplois de chercheur et de berger, de se relever la nuit pour allaiter un agneau noir rejeté par une mère raciste ; je vois bien la souris de ce petit négro dans un prochain couscous)
Après une descente sans encombre du Bouny, quelques kilomètres de vallée qui permettent d’échanger sur le pas important franchi par le Standard dans sa lutte pour le maintien, sur les capacités de Remco à résister dans la Sierra Nevada (les avis péremptoires vont dans tous les sens et je retiendrai au hasard celui de José pour illustrer mon propos : »Hier, il a encore montré ses limites…il perdra au moins deux minutes » Verdict ? Remco a concédé 10 secondes à Roglic qui a giclé dans les derniers mètres après l’avoir sucé durant toute la montée.
Nous entamons ensuite la côte de Hurlevent où, ironie du sort, José sera le premier à montrer ses limites actuelles…au grand soulagement de plusieurs autres qui n’attendaient que cela pour continuer à un rythme moins soutenu (moi le premier).
C’est un réel plaisir de suivre Grégoire et d’écouter ses commentaires ; chaque sortie s’apparente à une balade touristique où il fait des découvertes qui le ravissent : descente du Maquisard, toboggan de Solwaster, descente de la Gileppe notamment. Je lui suggère de parcourir cette rando à l’envers afin de bénéficier de plus de temps pour savourer
La pause à Tiège aurait plu à Flori, car il fallait soigner un bobo. Après Sart, les montagnes russes de Solwaster très jolies, mais pour les aimer, il faut puiser dans ses réserves et c’est le moment qu’a choisi José pour signaler une crevaison à la Remco (là, il avait anticipé). Vu qu’il n’y avait pas de roue à disques compatible, il a fallu réparer …et l’attente nous a paru interminable. Eh oui, Picsou, bientôt il faudra investir…les euros que les signaleurs du club auront récoltés.
A Elsaute, peu après la côte de Bilstain, nouveaux cris « Crevaison ! Crevaison !… » d’excités en panne de rut…David D. , le disciple de José, avait perdu son GPS !!! bref, il voulait qu’on parle aussi de lui.
Au rond-point des vaches à Battice, nous sommes confrontés à un embouteillage créé par la foire agricole. Panique ? Pas du tout, au CCTNS, les problèmes, on les Mbappe (c’est un néologisme).Steve a interrompu la circulation au nez et à la barbe de deux motards apparemment satisfaits qu’il fasse leur travail, puis Vincent, dont il faut louer la connaissance du terrain et la vitesse de réaction, nous a sortis de ce pétrin.
Benoit, notre capitaine de queue, harcelait José depuis Spa pour former un « grupetto ». Nous avons compris…il avait un coup de mou, souffrait de vertiges et a préféré terminer la randonnée seul bien protégé par notre fidèle Robi (petit clin d’oeil au président). Vincent, qui avait une grande soif n’a pas attendu qu’on lui dise une seconde fois.