Je crois pouvoir affirmer que la saison 2024 a commencé sous les meilleurs auspices lors de ce premier départ officiel au Centre sportif de Soumagne. 31 cyclos et une représentante de la gent féminine s’étaient donné rendez-vous ce dimanche 3 mars à 9 heures 30.
Don Salluste, qui s’était pourtant levé avec des pieds de plomb parce qu’il allait passer cette première rando au volant de la voiture suiveuse, irradiait de bonheur, était devenu incandescent…au point de faire chauffer sa boite automatique. Son excitation était contagieuse et certains ressemblaient à des potaches indisciplinés dans une cour de récré. Avec B.D.,G.D.,G.D. bis et, last but not least, W.G. ( la déontologie m’interdit de dévoiler des identités), il n’a pas été facile de retrouver un semblant de sérénité pour la traditionnelle photo de groupe de début de saison, ce qui explique qu’on a démarré avec un bon quart d’heure de retard.
Jusqu’à la pause à Drolenval, nous avons constaté que les automatismes étaient déjà bien rodés dans le chef des ouvreurs et des capitaines de route ; quant aux capitaines de queue, ils font certes un travail ingrat dans l’ombre, mais on a parfois envie non pas de leur couper le sifflet, mais de leur casser la voix.
Ensuite, direction Banneux, via Trou Renard et Trasenster. Au pied de cette belle côte, Patrick a incité sa coéquipière à s’envoler, mais la pauvre est restée collée au plancher des vaches, larguée par son assistance électrique. Qu’à cela ne tienne, dans un élan spontané de solidarité, cinq chevaliers servants se sont précipités illico pour la pousser jusqu’au sommet. Si d’aventure, Vincent G. ou Jacques vivent semblable mésaventure, je suis intimement convaincu qu’ils bénéficieront du même régime de faveur.
Vu ces circonstances, les plus costauds se sont payé une deuxième pause, plus longue, après seulement 5 kilomètres. Stratégiquement, l’an prochain, il sera plus judicieux de s’arrêter à Banneux (Steve a pris bonne note). Nous sommes repartis dans un certain désordre…pour stopper 412 mètres plus loin, alertés par le cri tant redouté « Crevaison! ». José a alors opté pour une roue qui lui permettrait de travailler sa force dans le Bouny ( il avait l’air d’apprécier).
Après ces événements, nous avions bien mérité de déguster une, voire, exceptionnellement, deux boissons rafraichissantes et d’apprécier à sa juste valeur l’accueil qui nous est réservé au Centre sportif. Seul petit bémol, mon breuvage préféré, qui me rebooste instantanément, n’est pas repris sur la carte…un « Filou » ne fait pas le poids face au Diable auquel j’ai vendu mon âme ; oser cette comparaison, c’est commettre un crime de lèse-majesté ; de plus, je ne suis pas fan des génériques. Steve a profité de ce temps de récupération pour distribuer les carnets des randonnées tant attendus.
Alors que j’estimais mon job de plumitif terminé pour cette première…rebondissement ce lundi!!! Après avoir lu très attentivement et de manière fouillée le carnet reçu la veille, David B. nous a alertés sur Messenger : il avait repéré ( Ah! le fin limier ! ) moult erreurs dans les dates, s’étonnait qu’un ancien membre fût désigné pour la voiture suiveuse (alors qu’il se dérobait déjà à cette obligation en tant que membre), mais pour éviter de charger davantage Steve, il avait fermé les yeux sur les fautes d’orthographe. Immédiatement, les « ding! » se sont succédé : les cyclos dégainaient tantôt avec un commentaire, tantôt avec un joli coeur à l’intention de notre équipier coutumier des étincelles et habitué à mettre les gens en lumière. Cette fois, il a plongé Steve dans les ténèbres. Après une dizaine de messages, la tension était à son paroxysme quand notre brave Vice est intervenu pour faire son mea culpa (MDR) ; on le sentait écoeuré, KO, prêt à jeter l’éponge. Finalement…c’était une tempête dans un verre d’eau, une farce orchestrée, à l’insu de son plein gré, par notre électricien…qui avait consulté le carnet de…2023. Attention aux distractions, David, tu pourrais nous faire une « Claude François » !
Picsou
9 Mar 2024Enfin de retour notre scribe bien aimé, il faut absolument lui trouver sa boisson diabolique si nous voulons qu’il continue le petit cactus.