Are you gay ? No, I am Guy…001! Quand vous découvrez dans le carnet que la voiture suiveuse sera pilotée par Guy Wauthier, champion régional des rallyes, vous savez que votre matinée ne sera pas banale, mais là, il a fait fort ! A 7 heures 50, nous étions résignés et David B., toujours à la pointe de l’actualité, nous annonçait que le retardataire participait au rallye de Waremme. 7 heures 57, une Skoda (je pense) portant sur le flanc droit les stigmates d’une conduite irresponsable, se gare calmement devant le Ritz. Avec un flegme tout britannique, il sort, nous salue d’un sourire à la Bebel, puis nous rejoint, décontracté et dandinant du croupion dans son petit bermuda trop moulant. 8 heures 05, il ouvre déjà sa grande g… »Quoi, les gars, vous comptez démarrer un jour ? »
Le fog est présent et c’est sous un ciel chagrin que nous donnons les premiers coups de pédale après nous être recueillis à la mémoire de la Mémé de tous les Britishs. Pour la première fois, Fabrice accompagne le chevronné Vincent en tête du groupe. Un bon duo qui a su imposer un tempo adéquat dans la côte d’Olne. Un peu de descente, un peu de vallée et on se retrouve déjà dans « Trou Renard » classé en première catégorie et où les grimpeurs se sont disputés les premiers points. Je ne vous étonnerai pas en vous annonçant qu’un Standardman était largement au-dessus du lot (la tactique a fonctionné à merveille : il attaquait et…j’assurais les arrières). Petite panique en descendant vers le Monde Sauvage, Guy ne nous suivait plus (il n’allait quand même pas nous faire une Neuville !) …il nous a péniblement rattrapés peu après Remouchamps. Dans la cité aqualienne, nous avons pris la tangente pour entamer la côte de Septroux, longue, avec du pourcentage, un revêtement fatigué où la hiérarchie a bien entendu été respectée.
Au sommet, l’absence de Steve a provoqué quelques hésitations, questions, tergiversations avant que les souvenirs des septuagénaires ne refassent surface (on a hésité à faire la pause) et que le troupeau ne retrouve la bonne direction pour s’arrêter enfin à la gare de Comblain au Pont.
Et là, nouvelle surprise, IL est sorti de son véhicule et a commencé sa distribution de petits pains au chocolat qu’il avait achetés à Louveigné. Initiative ô combien louable, certes, mais je n’avais pas faim…il a insisté, je ne pouvais résister…et j’ai terminé la randonnée avec un poids sur l’estomac (je suis habitué aux productions artisanales), ce qui a permis à Agecanonix de revenir dans mon sillage au sommet du Bouny. Autre grand moment, la photo préparée de façon très professionnelle par David B., mais qu’il a apparemment réservée à un groupe d’abonnés.
Ensuite, les incidents se sont succédé : saut de chaine pour Jean Luc qui nous avait rendu une petite visite de courtoisie, crevaison de Benoit B….puis, obligation pour le manager de quitter le groupe prématurément et notre ange gardien le reconduit à son domicile, abandonnant les autres à leur destin à partir d’Angleur !!! Il nous attendait au Ritz sirotant sa bière et caressant le chien, fier du travail accompli. Je me suis assis à sa table pour profiter de son humour pendant que d’autres consultaient leurs PR… »Il s’agit de leur profondeur rectale », m’a-t-il expliqué.