ndlr : (note de la rédaction)
Un bonheur n’arrivant jamais seul et puisque seuls les imbéciles ne changent pas d’avis (n’y voyez aucune allusion aux groupes, je parle de Bruno), Bruno a décidé de continuer à nous régaler avec ses cactus (il était un peu fâché il y a 2 semaines).
De plus, il devient poète avec le temps !
Bonne lecture
1er août, 8 heures 40, rue Carl Jost à Retinne.
Je sors de ma voiture bien en avance pour la rando du groupe 21 quand j’aperçois un hurluberlu déguisé comme moi qui me rejoint et m’interpelle tout affolé : » Tu as vu Ben ? Il est malade ? Le volet est toujours baissé. »
D’un calme olympien (nous n’avons toujours pas de défibrillateur, il faut ménager les vieux), je lui ai répondu : » Picsou, ton acolyte est dans l’autre groupe… qui est parti depuis dix bonnes minutes ».
Je me suis ensuite retourné pour essuyer discrètement une larme provoquée par ce subit délabrement.
N’avait-il pas récupéré de la réunion de vendredi ?
C’est donc ainsi que Jacouille fit ses premiers tours de roue dans le groupe 21.
Les minutes s’égrenaient tandis que les cyclos s’égrainaient (😂) :
Daniel, ponctuel et discret ; Zident, qui n’avait pas trop chaud ; Dédé frigorifié ; Christian, qui n’avait fait qu’un aller-retour dans son lit ; Patrick et Marina (la star du jour) ; l’organe (lequel ?) du CCTNS ; l’exubérant Flori ; … puis, surprise du chef qui a fait grimacer Dédé, pas trop rassuré, Grosses Cuisses en tenue estivale (une dure la veille, il n’aurait pas froid) et enfin, last but not least (moi aussi, j’ai des notions)… à 8 heures 59… The President.
Dans la rando prévue, la Machiavel, nous devions nous élancer vers Melen… mais certains étaient-ils machiavéliques à ce point qu’ils avaient décidé de changer le parcours ?
Toujours est-il que Jacky nous attendait à Herve.
Pas de souci pour Pierre 1er, un des rares à avoir dormi suffisamment (de 24 heures 30 à 8 heures 30), nous enverrons 2 estafettes à l’avant pour avertir Jacky et nous ferons la balade à l’envers.
En voilà une idée qu’elle est bonne !
De Melen à Bolland, lieu de ralliement, blotti à l’arrière, (prétextant que je cuvais😊), j’ai trouvé l’atmosphère pesante, me demandant si le groupe n’allait pas encore exploser… puis ce fut la délivrance malgré un parcours vallonné (raisonnablement : 658 m.D+ sur le Garmin officiel).
Dans le peloton, Patrick est quadrilingue : anglais avec sa compagne, wallon quand il ne veut pas qu’elle comprenne, français pour les communications courantes et langage des signes pour Jacques.
Dans les premières bosses, en gentlemen, nous laissons Marina s’épuiser et prendre les points (Machiavel n’a pas d’équivalent féminin😎) et après une succession de montées et descentes, une odeur de cannelle caresse nos narines et, sans prévenir, Flori stoppe net alors que nous nous arrêtons un kilomètre plus loin devant un banc hospitalier et…un cimetière.
Les francophones occupent le banc…les anglophones parlent de phéromones (substance chimique qui, émise à dose infime par un animal dans le milieu extérieur, provoque chez ses congénères des comportements spécifiques).
Dans ce groupe, Maître Jacques tentait de montrer qu’il n’allait pas aux cours du soir d’anglais uniquement pour les rencontres et les repas.
Mais ne serait-il pas en train de « s’animaliser » ?
…Pendant ce temps, nous attendons Flori, les 10 minutes réglementaires sont écoulées, mais nous patientons avec l’espoir qu’il nous rejoindra les bras chargés de gaufres.
Après un quart d’heure, de guerre lasse, nous levons le camp.
500 mètres plus loin, Jacky me dit qu’il ne sait pas s’il pourra tenir et prend la tangente par le Ravel.
Cette phrase sibylline a reçu plusieurs interprétations : physique, technologique et…scatologique.
A partir d’Aubel, Grosses Cuisses a pu dérouler vu qu’il ne restait que la côte de Richelle après un peu de cyclo-cross à Dalhem.
Nous avons parcouru 60,57 km en 2 heures 37 minutes et 7 secondes à la vitesse très respectable de 22,7 km/h.
Nous étions à peine assis à la terrasse du Ritz que « les autres 😒 » sont arrivés, donc nous avons formé une belle grande table.
Aux dires du fidèle Jef, l’ouvreur du jour, une moyenne très raisonnable de 23 km/h, et il n’aurait pas pu faire mieux.
Jacques a proposé à Marina de devenir présidente d’un groupe féminin dans lequel elle amènerait des copines (« lu vi coq », chassez le naturel, il revient sur ses ergots !) ; elle préfère les groupes mixtes et je la vois plutôt en médiatrice.
Je m’explique : elle ne survole pas le groupe 22,7 et le groupe 23(😂😂😂) n’hésiterait pas à ralentir un peu.
J’imagine notre Rocco, Ben Satan, lui fredonner (désolé, Mich, j’ai fait le casting) :
« Marina, Marina, médite
Ecoute le souffle de ton coeur
Mais ne va pas, ne va pas trop vite
Courir au- devant des ouvreurs !
Ne va pas trop vite, trop vite
Trop vite, trop vite
Tu vas te choper la voiture
Tu ne peux déclipser
Oh non ! Oh non ! Oh non ! Oh non ! Oh non !
Sois prudente et caquette
Mais ne perds jamais la tête. «
Ben, arrête de rêver…tu n’as quand même pas cru que je faisais allusion à Siffredi ?…
Rocco Granata est un chanteur-compositeur italien naturalisé belge et né le 16 août 1938 universellement connu pour son interprétation de « Marina ».
Je m’en voudrais de terminer sans féliciter le nouveau grand-père, Damien (bienvenue au club) et l’arrière-grand-père, André, le patriarche, qui nous ont fait participer à l’heureux événement.
(Et dire que certains ont préféré la pétanque ! )
Félicitations aux parents et à une grand-mère qui a dû me supporter dans une autre époque… Elle a survécu !
Finalement, on ne déprime pas trop dans cette dictature