Pour cette dernière balade du mois d’août, 18 cyclos avaient répondu à l’appel du réveil (ce qui n’a pas été le cas de José…qui s’était pourtant entrainé pour les côtes). Le temps était idéal pour la pratique du vélo, sauf pour un tiers du groupe qui se croyait en automne, enveloppé par un épais brouillard qui a mis une éternité à se dissiper. Il faut dire que ces Jupiléristes avaient fêté le 55ème anniversaire (un jeunet) d’un émigré originaire d’une cité carnavalesque. A l’évidence, ils s’étaient surestimés et n’avaient pas le coffre pour relever un tel défi. Ils tournaient les jambes mécaniquement, tels des zombies, oubliant d’assumer leur rôle de capitaine de route ou agissant avec un temps de retard. Seuls les David, quadragénaires de fraiche date, tiraient leur épingle du jeu. A Chaineux, nous avons frôlé le drame : Daniel, dans une émergence, un flash, aperçut une priorité de droite et…stoppa net s’attirant les foudres de ceux qui étaient dans son sillage et les vociférations d’Agecanonix qui s’était revu au Valdor avec, cette fois, une fracture du col du fémur (le Destin était des nôtres, il nous a épargné la corvée de lui rendre visite😀) A certains moments, nous avons regretté de ne plus porter le masque…qui nous aurait protégés des relents de houblon. Pascal n’en avait cure, traversant ses terres, il menait le peloton en saluant de temps à autre des membres de son fan club qui attendait son passage sur le pas de leur porte. Alors que, habituellement, les cyclos râlent aux feux de signalisation ou aux passages à niveau (quand ils ne les franchissent pas en snobant les règles les plus élémentaires de sécurité routière !!!), certains les bénissaient. Les capitaines de queue n’avaient jamais si bien porté leur nom, comme me l’a signalé goguenard au Ritz l’expert Eric S., qui avait suivi et apprécié cette rando…et ils n’avaient personne pour les pousser (pas la moindre mobylette !) De plus, Eric m’a affirmé qu’à certains moments, derrière, on roulait à six de front (photos à l’appui). Affaire à suivre ; que je sache, il n’avait pas participé à la soirée de la veille. Dans la finale, à trois reprises, nous avons été contraints de ralentir et j’ai même dû simuler un incident mécanique tant ils me faisaient pitié. Je ne relancerai pas le débat sur le groupe 21 de funeste mémoire, mais pourquoi ne pas créer, à l’instar de la pilule, le « groupe du lendemain » qui éviterait de souffrir après un moment de plaisir ? Un membre, dont je tairai le nom, nous affirme mordicus depuis deux mois qu’il va retrouver la forme…il a mis les bouchées doubles…sans lunettes, nous apercevons LES formes. S’il réussit à perdre le pluriel, sa silhouette n’aura plus rien de singulier (celle-là, tout le monde ne va pas la comprendre😂) A deux kilomètres du but, Fabrice, qui en avait marre de s’arrêter, a pris la tête du groupe qu’il a étiré en démontrant sa grande forme ; pour le sprint, on a attendu en vain le lanceur éphémère.
Je terminerai en saluant la performance de Jeff qui a escaladé le Ventoux un mois après son accident et en souhaitant beaucoup de courage à notre ami Patrick.