Ce samedi 7 aout, nous avons connu une après-midi vaudevillesque rythmée par les sonneries du smartphone : Pierre et Steve avaient entamé leur partie de ping-pong.
Ding ! 8 heures ; Dong ! 8 heures 30 ; Ding ! 8 heures…
Depuis quelques années, on connait les changements d’heure en avril et en octobre ; au CCTNS, nous avons innové, vu les conditions climatiques, avec une nouvelle adaptation début aout.
Bref, au moment d’aller nous coucher, nous étions taraudés par le doute : notre réveil était-il bien programmé ?
Si la vie est courte, une heure d’insomnie, c’est très long. Impossible de prendre un somnifère ou j’allais créer le G.18.
Tant bien que mal, plus mal que bien, je me suis levé à 5 heures 30 (doucement le matin, pas trop vite le soir).
Pour me motiver, j’ai relu le message posté par Steve après la reconnaissance du parcours ; en substance, il parlait d’un parcours 😩, d’un vent😭 et de rouler cool😂.
Au Ritz, vu les tergiversations de la veille, nous avons patienté jusqu’à 8 heures 05 avant de nous élancer.
Plusieurs ouvreurs attitrés s’étant débinés, l’occasion faisant le larron, les Dupont se sont empressés de reprendre leur place de prédilection en tête du groupe (à 12 peut-on parler de peloton ?)
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas musardé avant d’atteindre le pied de la côte d’Hermée qui est apparu comme un soulagement pour ceux qui, dans un coin de leur tête, avaient imaginé un départ plus tardif.
The President nous reprochera de ne pas apprécier le paysage, mais il n’y avait pas lieu de s’émerveiller devant la nouvelle décharge publique qui recueille les débris des inondations.
Et pourtant, un de nos membres (pas le plus taciturne) a, dans cette zone (ne soyons pas trop précis) effectué un bond de 30 ans (au moins) en arrière (était-il chevelu ? ) et retrouvé SON parking des anges.
Comédien né et fort en gueule comme tous ses compatriotes, il aurait fait l’amour pendant une heure cinq…
C’était le jour du changement d’heure.
A Juprelle, le vent a tourné, les effets du viagra se sont estompés et Agecanonix a été tout heureux de voir Steve le précéder.
Nous ne pourrons jamais oublier l’accueil qui nous fut réservé à Lantin où ça beuglait ferme grâce à notre fan club parqué en masse en face des murs de la prison.
Arrêt pipi à Milmort où Jacouille parlemente pour qu’on le remplace en tant qu’ouvreur et, quand il faut se dévouer au CCTNS, le premier, c’est …CHRISTIAN (en fait, c’était le seul).
Jacques, si je peux me permettre un conseil, diminue la Victoria et bois de l’eau ferrugineuse sans modération.
L’équipage de tête nettement rajeuni, nous sommes repartis de plus belle et malgré le manque de professionnalisme de Michel V. qui a réussi à se tromper de route alors qu’il avait formulé la demande expresse qu’on lui envoie le parcours gpx (qu’il n’a pas consulté, trop absorbé par son commerce de viande), nous sommes arrivés dans le final accidenté.
Dans l’enchainement Tourne Bride, Supexhe, Bolland, le grand plateau a été oublié, les cuisses ont chauffé, Marc, très courageux, a souffert du genou et les deux Saint-Bernard, Damien et Benoit, n’ont pas ménagé leurs encouragements.
S’est alors posé un cas de conscience : alors que nous avions roulé plus vite que l’horaire le plus optimiste, pouvions-nous entrer directement au Ritz ou devions-nous patienter 45 minutes sur le parking ? Après 12 secondes de délibérations, nous avons pénétré dans le Temple, arguant que l’heure de l’apéritif est le seul moment où les gens ont figure humaine. Sous la direction de Ben Satan, la cadence fut directement appréciable, voire soutenue.
Merci à Steve et Benoit qui passent plusieurs heures le samedi (ils roulent moins vite que le groupe😂😂😂) pour trouver des routes accessibles et nous permettre d’exercer notre activité en toute sécurité. Pour les semaines à venir, j’espère que les pendules ont été remises à l’heure😎.
Notre manager a proposé que quiconque parlerait encore de moyenne devrait verser un euro dans la cagnotte ; cette idée révolutionnaire sera soumise au vote lors de la prochaine réunion du comité.
Si nous n’abordons plus nos sujets fétiches comme la moyenne et l’heure de départ, comment alimenter nos conversations ?
Ne désespérez pas, le kilométrage et le dénivelé n’ont pas encore connu leurs heures de gloire.
Dernière minute : juste avant qu’on ne boucle cette édition, The President et David, le maçon, sont apparus avec 7 minutes de retard sur l’horaire le plus pessimiste, évitant de très peu l’élimination.
« La liberté, c’est de n’arriver jamais à l’heure ». Ne serions-nous pas dirigés par un anarchiste qui s’ignore ?