Le coq du voisin venait à peine de commencer son récital quand le premier bip retentit : le président annonçait, si mes souvenirs sont bons, une pluie intense entre 10 et 12 heures.
Immédiatement, « La Voix (the Voice) de Soumagne » annonçait, infographie de la région d’Esneux à l’appui (attention au lapsus) que les nuages ne se déchireraient pas avant 13 heures. Bip…bip…bip……. les cyclos sont soulagés, un beau peloton quittera le Ritz.
Vu l’heure tardive du départ (quand on est réveillé par des bruits incongrus), j’ai opté pour un échauffement dans la vallée et j’ai rejoint le groupe à Vaux (je sais, « Paupières de velours », je dois deux euros).
Ah ! quel plaisir de rouler au sein de ce peloton emmené par les frères Michel (Oups ! je le concède, cette expression est malheureuse) (NDLR : comment auraient-ils fait pour obtenir ce poste autrement ?).
Joie de courte durée, à Tilff, notre chanteur m’annonce qu’il n’a pas digéré le déjeuner pris en regardant la météo (seules les femmes savent faire deux choses à moitié en même temps !). (NDLR il va se faire des amies…)
Je rejoins donc « Grosses Cuisses » qui, il faut le souligner, a appris, après de nombreuses tentatives, à se brider.
Que du bonheur ! aurait dit « Papy cyclo ». La côtelette d’Esneux, puis, dixit Benoit Sevran, un faux plat long et usant vers Houte-Si-Plou et Limont.
La pause est vraiment la bienvenue…Nous profitons de ce temps clément pour enlever au moins les vestes de pluie. La suite est un peu plus chaotique. Ce sont les ouvreurs placés devant qui donnent le signal du départ (attention, Flori, 10 minutes, c’est un grand maximum). Dans ce cas, je plaide coupable, mais bon, je ne suis plus prof (NDLR : pour seu qi ne le safe pa enkor jétai prof de fransai).
Longue descente de Villers aux tours vers Esneux , Grosses Cuisses a des références… je ne suis pas loin (beaucoup ont raté le départ😂), quand David Bolly m’envoie presque dans le décor (pas de souci, il s’excuse directement)… imité au pied de la descente par Steve qui, lui aussi s’est excusé, mais me demandera-t-il la prochaine fois pourquoi je reste à distance respectable dans les descentes (😌col du fémur) ?
ESNEUX ! ONZE HEURES ! La côtelette dans l’autre sens. Au passage devant l’ancienne gendarmerie, Thierry râle, se contorsionne : aucune raison professionnelle, il ne peut plus passer sur le petit plateau, mais très rapidement le brave Flori lui viendra en aide. Quelques hectomètres plus loin, ô surprise, il pleut comme vache qui pisse et NOUVEAU CHAOS… la voiture s’arrête une fois, deux fois… certains en profitent pour prendre de l’avance avant la côte… bref, pigeon, je me retrouve bon dernier, à plus de cent mètres avant d’aborder la côte de Dolembreux.
Perso, aucun problème, je préfère monter seul, à mon rythme et très rapidement j’ai été encadré par les 3 Benoit (la voiture ne m’avait pas quitté).
Benoit B. dont le nouveau vélo esthétiquement est magnifique (« De gustibus et coloribus non disputat ») pestait parce qu’il faisait un bruit ( je parle du vélo) que n’aurait pas renié la bécane de mon grand-père quand il remontait de Nessonvaux à Soiron, dans les années 50, après sa journée de plombier-zingueur.
C’est en pensant à lui que, progressivement, je suis revenu sur ceux qui me précédaient (la meute papotait déjà au sommet😭😭)
Nous avons emprunté la finale de Liège-Bastogne-Liège en longeant le golf, mais avons snobé les Forges, préférant le Ry de Mosbeux.
(suite par la rédaction..) Arrivés à Trooz, Bruno nous quitte et reprends la vallée montante pour rentrer chez lui (décidément, il n’aime pas les débuts et fin de rando ce dimanche), alors que le groupe lui se dirige vers la seule côte avec une difficulté raisonnable pour remonter sur Fléron, notre cher Bouny ( vivement la réouverture du Bay Bonnet pour changer un peu !).
Après quelques coups de poussette de Damien, qui a rempli à merveille son nouveau rôle de capitaine de queue en suivant les conseils de Benoît C, le maître en la matière, nous parvenons à Romsée où au démarrage, je me demande pourquoi certains dépassent l’ouvreur (Michel B). On a appris plus tard que de nouveaux ouvreurs se sont désignés pour palier à la défaillance digestive persistante de Michel, j’ai râlé pour rien, mea culpa dirait Bruno qui aime tant le latin.
Finalement arrivée au Ritz au sec, on se dépêche de boire l’hydromel dans une bonne ambiance où certaines discussions sur l’heure de départ s’enchaînent pour finir par se déchaîner sur les réseaux sociaux lundi.
Tout finit par rentrer dans l’ordre, suivez les directives du carnet, tout ira bien.
Bonne rando, 69 km entre 23 et 24 de moyenne en un seul groupe de 19 cyclos, merci les gars.