Sous un soleil généreux, nous sommes 25 (+ David Bolly, méconnaissable en tenue civile) à nous réunir devant le Ritz.
Naguère, nous avons hérité d’une armoire qui a été témoin de bien des discussions syndicales et qui, aujourd’hui, jouit d’une retraite bien méritée en abritant notre trésor de guerre (roues, coffre à outils, pharmacie, gyrophare…). Très prudent, notre Président l’a protégée grâce à un cadenas acheté avec le plus grand soin.
Problème rencontré ce dimanche…pour y accéder, il faut une clé reproduite en trois exemplaires au moins, mais pas le moindre sésame rue Carl Jost à 9 heures trente précises. Comment est-ce possible ? pestait François qui avait dû avaler son cappuccino de travers.
Tentative d’explication : la semaine précédente, Benoit B. m’a montré l’exemplaire vert (le mien est rose❤️) et m’a dit qu’on le laisserait au Ritz, mais quelqu’un (qui ? un nom était fréquemment cité, mais, Pierre, tu sais que je ne suis pas une balance) l’aurait repris au terme de la randonnée. Pour éviter que tel drame ne se reproduise, je confierai dès dimanche à Benoit B. la clé qui croupit dans un de mes tiroirs et elle prendra place aux côtés des piécettes dans le coffre de Picsou (qu’il a, bien malgré lui cédé au trésorier adjoint vu que mon coq, qui profite de l’air de Barchon …et de ses poulettes ne le réveille plus assez tôt.) ndlr : il y avait une clé qui restait au Ritz mais Léopold ne la trouve plus non plus !
Avec une camionnette vide, mais dans une bonne humeur quasi générale, nous avons donc démarré… pour nous arrêter dès le sommet de la côte du Rafhay : le pneu tubeless de Christian avait rendu son dernier soupir et même David B. était impuissant… ils se sont donc soutenus mutuellement dans cette tâche hautement jouissive, mais indispensable, de suivre un peloton de cyclos.
Forêt, Trooz, pied du Ry de Mosbeux, moment que choisit Philippe pour nous fausser compagnie dans la plus grande discrétion (anguille sous roche avec une Amstellodamoise en week-end à Pepinster ?)
Dans la montée vers Louveigné, alors que Steve prenait des clichés et « faisait le malin », dixit Benoit, comment un ouvreur passe-t-il le temps ?
Il écoute en silence, puis-je dire que les propos portés par le vent le dopent ? Bien sûr, Régis, je ne citerai pas mes sources…mais, il peut imaginer un jacuzzi, un soleil radieux, une bonne bouteille dans un seau rempli de glace et… (pour connaitre la suite, entrez votre code parental).
A Banneux, à défaut d’apparition, une grosse surprise. Vous savez que notre ami Michel B. a coutume d’interpeller les passants (surtout la gent féminine) : « Qué novèle? », « Bonjour les filles ! », « Ca va, toi ? « , » Allez, on applaudit les coureurs ! »… et j’en passe.
Cette-fois, quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai entendu « Bonjour, mon frère ! » Acte de contrition ? Subite envie de conversion ? Nostalgie ? Pourquoi, bon dieu, (elle est bien placée, celle-là ! ) me suis-je mis à fredonner entre mes dents : »Michel aime les sucettes, les sucettes à l’anis » ? Planant sur son nuage, frère Michel avait imaginé la pause sur le parking jouxtant Forestia et m’en a un peu voulu parce que je m’étais arrêté quelques hectomètres plus loin à l’abri des regards indiscrets afin que nous ne passions pas pour des exhibitionnistes.
J’ai alors cédé ma place à Michel V. avant la descente de Jevoumont (à l’avenir, je réfléchirai à deux fois) et nous avons retrouvé la vallée jusqu’à Pepinster.
Sur ces quelques kilomètres, nous avons été dépassés par des groupes qui semblaient participer à un contre la montre par équipes, mais dans sa grande sagesse (mieux vaut tard que jamais), notre chercheur les a ignorés. Dans la côte de Wegnez, j’ai quand même été importuné par quelques ahans qui, à mon humble avis, devraient inciter certains à lever légèrement le pied (nous n’avons pas encore de défibrillateur😱😱😱).
Ensuite, « Grosses Cuisses » nous a emmenés dans une promenade bucolique à travers le Bois de Herve afin de respecter le kilométrage prévu ; c’eût été très agréable…s’il avait eu le pied plus léger dans les relances !!!
Sur le plateau, l’allure était agréable (30-35), nous devisions calmement, devinions l’odeur du houblon quand le diable est sorti de sa boite.
Damien m’a dit « Il faut le mettre en cage ! » La seule solution, beaucoup plus simple, c’est de ne pas suivre…afin de ne pas risquer un accident sûrement plus grave que celui de la semaine passée. Mais bon, vous êtes adultes, mûrs(?), vaccinés (pour les maladies infantiles), faites ce que bon vous semble.
Dans notre taverne favorite, à une heure raisonnable, nous avons enfin pu échanger…sans parler de moyenne. Mister Duvel (J’ai choisi mon camp😎)