Le bourgmestre d’Ans l’avait décrété : toutes les personnes qui se serreront la main ou échangeront un bisou seront sanctionnées . Samedi, sur le nouveau site lumineux du CCTNS, le Président nous incitait à la prudence .
Aussi, si le boogie woogie en privé restait autorisé avant la tisane du soir, les big bisous étaient proscrits en ce dimanche matin. Le volet de fer sur les escaliers du Ritz était baissé. Jacques, assis sur le seuil, tendait la main… un petit chien à ses côtés et c’est sûr, les rares voitures se seraient arrêtées. Le retour de Flori n’est évidemment pas passé inaperçu. Il a presque suffoqué lorsque à peine arrivé Picsou lui a lancé : ‘tu n’as pas payé ta cotisation’ !
Nous sommes partis à 19, ni inconscients ni inciviques, quoi que puisse penser ce cyclo sevré de boogie woogie qui nous a traités de fous à Trilogisport. Vu que Pierre était confiné dans la voiture suiveuse (personne n’a crevé pour éviter les risques de contamination), Vincent a pris la place d’ouvreur (beau cadeau et belle reconnaissance à la veille de ses 75 printemps!) D’autant plus que le parcours était assez vallonné comme l’a appris à ses dépens le brave Alberto qui parcourait ses premiers mètres de l’année et qui a finalement été contraint à rebrousser chemin. A Warsage, ô surprise !, des travaux et… on ajoute une côte . Néanmoins, lors de la pause à Mouland, tout le monde semblait satisfait même si Flori retardait le départ (c’est une manie, plutôt un caprice) prétextant un problème technique. Dans le Tourne Bride, David s’est lancé dans un chrono individuel, Daniel est parti en chasse-patate (il connait cette situation comme capitaine de route) et Jef a étalé sa condition. Tous les autres sont étonnamment restés derrière les ouvreurs. Ce devait être la dernière difficulté , mais à partir de Saint-Remy, les virus se sont envolés ! Retinne ! La rando est terminée, Pierre n’a plus envie de bailler, c’était la dernière rando, le volet de fer reste désespérément fermé ! Bye bye les Duvel dans mon verre préféré, bye bye Orvaux, cruchons, Perriers voire petits cafés. Bye bye les franches rigolades, la convivialité. A cause de la naïveté, de l’insouciance, de l’imbécillité, de l’égoïsme, nous pratiquerons les plaisirs solitaires… puis nous ferons le tour de notre jardin… puis nous regarderons les courses en différé à la TV. (Il nous reste juste à espérer que certains ne soient pas contraints à l’abandon) – Bruno G 52km à 21,5 km/h et 541m de dénivellé