Le ‘petit’ cactus de Bruno de Xhendelesse – Du coq-à-l’âne (autocensuré)…aux poules mouillées

En ce jeudi de l’Ascension, l’effervescence régnait rue Carl Jost peu avant le départ.
Des coqs de village coquetaient, dressés sur leurs ergots, la crête rouge vif, alors que les primo-arrivants recevaient enfin leurs équipements, ce qui mettait un terme définitif à leur discrimination ; il faut dire que leur intégration fut parfaite…ils parlent français presque correctement.
Tout coquets dans leur tenue orange, ils ont rejoint la basse-cour où, soudain, devant mon regard blasé et indifférent, est apparue une poulette batave pas vraiment farouche. C’était donc elle l’objet de ce tapage !
Manifestement, il n’y avait pas que Jésus qui souhaitait s’envoyer en l’air !

Comment avait-elle abouti dans ce lieu de perdition ? La brave avait réservé un lit dans un Airbnb régional dont le propriétaire, Patrick, prénom d’emprunt ( il tient à son anonymat comme à la prunelle de ses yeux ravageurs) offre comme option une découverte de la région à vélo en compagnie du célébrissime CCTNS et de ses stars (toutes catégories confondues).
Il se susurre qu’il pourrait intégrer le groupe des sponsors…Un juste retour des choses.

Loin de ces préoccupations de mâle en rut, Benoit B. cédait quelque peu à la panique, car il manquait d’ouvreurs et de capitaines de route.
Mais, à 9 heures 01, Gozzo est arrivé…sans se presser (la suite serait trop flatteuse) …précédé de peu par David…avec un équipement du Télévie qui, a-t-il prétexté, ne lui permettait pas de remplir son rôle.
De son côté, Christophe, qui sortait d’hibernation, était venu sans brassard ni plaque et a été bombardé ouvreur…pour le plus grand bonheur, ô surprise, du Président (Les watts ont été vachement sollicités !).  

Confirmant le dicton « Là où chantent plusieurs coqs, le jour est en retard », 21 cyclos ont pris le départ à 9 heures 04 quand Flori, l’homme de la situation, a sifflé la fin de la récré.
Christian ne s’imposant pas, nous avons eu droit aux soubresauts cérébraux de « Tophe » : 22 sur le plat quand il parlait de vacances, puis, 30 en faux plat montant quand une image de jacuzzi surgissait, bref, début assez secoué…jusqu’à Tribomont.
A Spixhe, nous avons entamé la longue côte de Becco et, nouvelle surprise, deux tiers des participants ont formé un gruppetto et sont montés à un train sénatorial. C’était l’effet « poulette » ?
Par contre, à Trooz, course de côte oblige , les chevaux ont été lâchés…le souffle de certains ferait tourner une éolienne !

Trois jours plus tard, l’ambiance était nettement moins chaude…le ciel menaçait…un bras prolongé d’un smartphone sortait d’une fenêtre d’un premier  étage pour immortaliser l’instant, filmer 22 vedettes en attente du départ.

Michel V. et Jacques L., à peine revenus de leur stage en Zélandie, ont repris leurs rôles de Dupont et se sont installés en tête du peloton pour fendre le vent…inexistant.
Dès Trooz, la pluie nous a accompagnés et des poules mouillées ont préféré déserter. En montant vers Louveigné, je me suis dit que je tenais mon titre : Du coq-à-l’âne…et il n’est nullement indispensable d’être un fin limier pour dénicher un âne buté dans le groupe (ce n’est pas le brave André qui me contredira), mais mon naturel est revenu au galop et je me suis résolu à redevenir courtois, tolérant, empathique et à m’autocensurer.

Nous avons fait la pause, peu après Forestia, à 1 kilomètre de la ferme Saint-Remacle.
Pierre s’est évidemment empressé de prendre la pose devant le panneau de signalisation.
Pour info, ce saint anecdotique dont la réputation n’a pas franchi les limites de Stavelot, n’est même pas mentionné dans le dico.
En dessous de Jevoumont, les doigts gelés, nous n’avions plus qu’une idée, arriver le plus rapidement possible au pied de la côte de Wegnez pour nous réchauffer.
Scène cocasse dans le dernier tournant, un dérapage difficilement contrôlé à 8,25km/h… Ensuite, Michel V., le villageois, nous a emmenés dans une petite promenade bucolique avant que 3 gars du coin zappent la fin de la rando (ils s’étaient rendus au départ à vélo et voulaient éviter tout risque de refroidissement)

Je m’en voudrais de terminer sans souhaiter, au nom du CCTNS, un prompt et total rétablissement à Jacky. BG

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